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Introduction

La station debout, aboutissement de l’évolution phylogénétique de l’homme pose à celui-ci un problème de stabilité dont témoignent les mouvements incessants de son centre de gravité, même immobile en apparence, l’homme ajuste sa posture en permanence : il oscille.

pendule inversé

Le contrôle, très fin et automatique, de ces oscillations est le fruit de nombreux facteurs (sensoriels, biomécaniques, neuropsychologiques) intégrés en temps réel dans un ensemble appelé système postural.

Le système postural permet à l’être humain de se stabiliser par rapport à lui-même et à son environnement. La complexité de ce système, l’homme l’élabore dans un premier temps dans sa lente conquête de la station debout comme nourrisson, puis dans sa recherche de mouvements volontaires de plus en plus précis et de mieux en mieux adaptés à l’âge adulte. Un long apprentissage à la conquête de la bipédie, de l’équilibre précis qu’elle nécessite et des innombrables activités psychomotrices qu’elle permet, mais apprentissage indispensable car l’acquisition de la station debout et de la marche bipède est inséparable du processus d’hominisation ; la posture érigée est « le propre de l’homme » au même titre que le langage et la pensée.

Comment cela fonctionne ?

En premier lieu, afin de comprendre le système postural, il faut définir ce qu’est la sensibilité somatique et son fonctionnement.

Selon Sherrington, il y a trois rubriques :

  • 1) l’extéroception : elle comprend la vision, le toucher (peau), l’audition, l’odorat-goût. Ces capteurs s’appellent des extérocepteurs.
  • 2) la proprioception : elle comprend la sensibilité musculaire et tendineuse, c’est la sensibilité de l’appareil locomoteur. Les capteurs s’appellent des propriocepteurs.
  • 3) l’intéroception : elle regroupe les sensations viscérales Les capteurs s’appellent des intérocepteurs.

Ces récepteurs sont divisés en cinq classes que nous ne détaillerons pas, cependant il faut nommer deux classes importantes : celle des mécanorécepteurs qui répondent aux stimulations mécaniques d’étirement, de pression et du toucher ; et celle des nocicepteurs qui répondent aux informations nuisibles, interprétées par le cerveau comme de la douleur ; c’est ce qu’on appelle la nociception. Il faut noter que l’ensemble des récepteurs peut jouer ce rôle si nécessaire. (Ces dernières sont très importantes pour le posturopodiste.)

La sensibilité somatique peut donc avoir plusieurs fonctions qui appartiennent à plusieurs rubriques. Exemple : le toucher appartient à l’extéroception mais lui aussi aura une fonction proprioceptive par l’intermédiaire des récepteurs situés sous la plante du pied qui nous permettent de coder la position du corps dans l’espace. D’où l’importance de la sole plantaire pour le posturopodiste.

Ainsi l’ensemble de ces capteurs renseigne en permanence le système nerveux central. Celui-ci traitera l’ensemble des informations venant de l’extérieur via les exocapteurs (extérocepteurs) et les informations venant de l’intérieur du corps via les endocapteurs (intérocepteurs et propriocepteurs).

Ces stimulations sensitives seront traduites par le système nerveux central par des réponses mécaniques. (Exemple : changement du tonus musculaire)

Nous savons donc que la sole plantaire est aussi bien endocapteur qu’exocapteur, d’où son importance dans la régulation du tonus postural. En effet, les pieds jouent un rôle de récepteur sensoriel fondamental. La plante des pieds est sensible à des variations de l’ordre de 5 microns de déformation et de 1 gramme de pression. Ces informations sont instantanément transmises au système nerveux central, puis comparées aux stimulations venant de l’œil, de l’oreille interne et de la proprioception (muscles et tendons). En retour le système nerveux central va réguler les oscillations posturales par l’intermédiaire du tonus musculaire.

Les pieds sont donc par évidence à la base de l’équilibre postural et dynamique du corps humain.